vendredi 11 avril 2014

[ Groupama] Négociations à Groupama : une valse à trois temps

À la demande des employeurs, les partenaires sociaux ont entamé en janvier 2014 une ambitieuse négociation relative à l'Accord National Groupama (ANG).

La FGA-CFDT, prudente et déterminée, avait indiqué dès la CNN (Commission Nationale de Négociation) du 8 janvier, qu'elle préférait parler de "toilettage de l'ANG" et non d'une modification en profondeur de l'accord signé en 1999. En effet, pour notre organisation il convenait de faire évoluer des éléments qui se trouvaient en décalage suite à différentes évolutions législatives (période d'essai, indemnités en cas de rupture conventionnelle, report des congés durant la maladie, heures de délégation pour les administrateurs salariés). Il était également important pour la CFDT de définir précisément quelques notions nébuleuses telles que les "raisons professionnelles particulières" mises en avant par certaines directions pour refuser des augmentations individuelles et d'inscrire dans l'ANG des dispositions relatives à la valorisation du parcours syndical et aux droits des mandatés CHSCT.

Les employeurs avaient pour leur part inscrit à l'ordre du jour des négociations 2014 des sujets sur l'exercice du droit syndical, la rémunération, le contrat de travail, le temps de travail, les congés et la protection sociale complémentaire.

Dès le début des négociations, les représentants de l'UDSG (Unité de développement social Groupama) sont restés évasifs et n'ont pas souhaité définir ce qu'ils entendaient réellement mettre derrière des notions aussi importantes que temps de travail, rémunération, prévoyance.

Le manque de transparence sur l'organisation de la négociation et l'absence de lisibilité des positions prises lors des premières réunions par le Directeur des Relations Sociales, responsable de la délégation UDSG, laissaient présager de discussions difficiles.

Lors de la CNN du 25 mars dernier, la délégation employeur n'a pas apporté aux organisations syndicales de garanties sur l'organisation de la négociation ni sur la nécessaire loyauté du dialogue social. Elle s'est notamment refusée à définir ses positions sur les sujets les plus impactant pour les salariés. Après quelques minutes d'une discussion pour le moins houleuse et stérile, les employeurs profitaient d'un incident de séance pour quitter la CNN en indiquant qu'ils entendaient suspendre la négociation.
Suspension confirmée le 4 avril par le Directeur des Ressources Humaines Groupe qui a expliqué aux responsables des organisations syndicales représentatives que les employeurs n'avaient pas (ou plus) la volonté de modifier l'ANG en profondeur mais d'y apporter des correctifs à minima pour coller aux différentes évolutions législatives et juridiques. Des propositions dans ce sens devraient nous être faites pour une reprise des travaux prévus en juin 2014.

Lors de l'entrevue du 4 avril, la FGA-CFDT a affirmé que les organisations syndicales n'avaient pas demandé une refonte de l'ANG mais juste un toilettage sur quelques points précis et que seul les employeurs avaient souhaité refondre en profondeur le statut des salariés. Nous avons également indiqué avoir le sentiment que les employeurs avaient eu la volonté de mettre à mal l'ANG. Il est en effet fort à parier que certains dirigeants d'entités adhérentes à l'UDSG auraient aimé pouvoir profiter des difficultés économiques du groupe pour remettre en cause l'ANG qu'ils jugent trop protecteur et trop coûteux.

Du fait de la détermination des organisations syndicales exprimées lors des CNN de janvier, février et mars 2014, de la tension sociale perceptible dans un certain nombre d'entités et de l'attachement des salariés du pôle mutualiste à leur statut, l'UDSG a choisi de faire machine arrière.

La CFDT reste mobilisée pour améliorer le droit des salariés, pour faire évoluer certaines dispositions de l'ANG devenues désuètes et n'acceptera pas une quelconque remise en cause du statut des 17500 salariés du pôle mutualiste de Groupama.

jeudi 27 mars 2014

[Eurial Soignon] Visite de Reprise : L’EURIAL et L’AMORAL

Ce dossier nous oppose à la direction d’EURIAL depuis quelques années : après une absence d’un mois pour accident du travail ou de deux mois pour une maladie, la visite de reprise est obligatoire. Faisant valoir son obligation de sécurité, l’employeur refuse de rembaucher le personnel tant que la visite n’est pas passée, ce qui peut demander quelques jours. Concrètement cela conduit à d’inutiles prolongations d’arrêt ou à l’utilisation de la banque d’heures.

Dans cette affaire les rebondissements ont été nombreux mais l’inspection du travail a fait enfin savoir à EURIAL et aux représentants ses conclusions dans un courrier du 7 février 2014 : 

Chez EURIAL la procédure de reprise du salarié « est préjudiciable au salarié dans le sens où celui-ci ne peut être tenu pour responsable de la non réalisation de l’examen médical dès la reprise de son travail ». La DIRECCTE demande donc à la direction de réviser sa procédure, « en intégrant la possibilité de reprise du travail des salariés même sans avis médical du travail et ce jusqu’à huit jours à compter de la date de la reprise comme le prévoit la réglementation ».

Ces arguments nous confirment dans notre position, à savoir que l’employeur peut remplir son obligation sans mettre en place cette organisation préjudiciable au salarié. Mais il nous a été dit en C.E. que la position de l’inspection du travail ne modifie en rien la position d’Eurial… 

Aussi, les salariés qui perdraient de la banque d’heure du fait de cette situation peuvent se faire connaître auprès des représentants et de l’inspection du travail, afin d’aider à lutter contre une pratique qui pénalise le salarié ou le pousse… à prolonger son arrêt de travail. Favoriser l’absentéisme et faire payer la sécu, c’est moral ça ?

samedi 1 février 2014

[SGA 79 Média] La CFDT s'implante à SOFIVO

La CFDT se félicite de l’implantation, d’une nouvelle Section syndicale à la laiterie de Champdeniers Saint Denis, devenue SOFIVO, filiale du groupe Bongrain, depuis octobre 2013.

Lors des dernières élections en janvier 2014, la CFDT a présenté des listes et a obtenu à l’unanimité l’ensemble des postes à pourvoir.

Le très bon résultat de la liste CFDT est le fruit de la confiance d’une majorité de salariés. C’est celui des militants qui agissent quotidiennement sur leur lieu de travail, et qui sont à l’écoute de leurs collègues. C’est un encouragement à développer les pratiques de proximité de la CFDT. Il s’agit d’apporter des réponses aux salariés, dans le but d’obtenir des résultats en faveur de l’emploi et de la qualité de vie au travail.

Une réunion de travail a déjà eu lieu en présence d’une partie des élus et d’Annick Hérault, secrétaire départementale du syndicat général de l’agroalimentaire CFDT (SGA CFDT).


mercredi 1 janvier 2014

jeudi 26 décembre 2013

[Groupama] Je vais bien ne t’en fais pas

Les lecteurs cinéphiles auront reconnu le titre du magnifique film que Philippe Lioret réalisa en 2006 à partir du roman éponyme d’Olivier Adam, film grâce auquel Mélanie Laurent obtint le César du meilleur espoir féminin et Kad Merad celui du meilleur acteur dans un second rôle.

Le Grain à Moudre n’ayant pas vocation à faire de l’ombre à Studio Ciné Live et à Première, nous arrêterons là nos digressions cinéphiliques et nous  nous concentrerons sur notre sujet de prédilection : Groupama qui, avec l’onéreuse contribution de ses dirigeants, nous en fait pourtant souvent… du cinéma.

« Tout va bien ne t’en fais  pas » c’est en substance ce que Thierry Martel déclarait dans un communiqué de presse qui, le 2 août dernier, accompagnait la publication des comptes semestriels. Après avoir connu deux années difficiles qui avaient amené le Groupe à vendre plusieurs filiales et divers biens immobiliers et à supprimer plusieurs centaines d’emplois, la Direction Générale indiquait que Groupama renouait avec les bénéfices grâce notamment à « la mobilisation de toutes ses équipes ».
Ouf nous étions rassurés ! Tant de travail, de modération salariale, de sacrifices ne resteraient pas vains. Bonjour « veau, vache, cochon, couvée ». Salut à toi augmentation salariale ! Tout allait redevenir pour le mieux dans le meilleur des mondes…

Et puis vint la Commission Nationale de Négociation UDSG du mois d’octobre. Sous cette appellation pour le moins énigmatique se cache l’antre du dialogue social dans lequel directions et syndicats se retrouvent pour parler « soussous ».
Tout naturellement les organisations syndicales demandèrent en une belle unanimité que, les bénéfices revenus, les efforts consentis soient en euros reconnus. 
Que nenni répondirent les représentants de l’Union Des Seigneuries Groupées  toujours prompte à faire la sourde oreille quand d’argent il s’agit. 

Pour l’augmentation collective négociée au niveau national ce fut « touche pas au grisbi » mais on nous promis que dans les Caisses il y aurait « du grain à moudre »
On allait voir ce que l’on allait voir… et nous vîmes… les  mêmes « tontons flingueurs » à l’œuvre (détail en page 3). Dans les autres entreprises du Groupe, ce n’est guère mieux, voir plus mal  (résultats des courses dans le prochain n°). 

Puis il y eut l’épisode de la présentation au Comité de Groupe du 5 décembre de la PSO 2013-2015 (Plan Stratégique Opérationnel). Un document fut remis dans lequel nous apprîmes que le DSK avait augmenté son taux de pénétration en Bulgarie (sic, voir encart en page 3) et puis c’est tout. Un contenu indigent, une stratégie à la petite semaine, rien de concret, rien de fédérateur et de motivant. Nous attendions une stratégie novatrice porteuse d’espoir et susceptible d’arrêter l’hémorragie des emplois (le Groupe a perdu 10% de ses effectifs en entre 2011 et 2012). Mais rien, nous attendons toujours. Un vrai désert des Tartares. 

« Tout va bien ne t’en fais pas »… Et pourtant se pose maintenant la question des véritables capacités du Groupe à sortir de ses difficultés, à fabriquer du résultat, à reconstituer durablement ses fonds propres, à atteindre ses objectifs en matière d’obligations réglementées, de marge de solvabilité, à stabiliser le périmètre d’activité sans recourir encore à des destructions d’emplois.

Après des négociations salariales impécunieuses et la présentation d’une stratégie invisible nous sommes en droit d’exiger des instances de gouvernance du groupe et des différentes entreprises qui le composent de mettre en place une véritable stratégie capable d’asseoir la pérennité d’une institution mutualiste plus que centenaire, de redonner du sens au travail des salariés et de faire disparaître du vocabulaire la notion de modération salariale.

Edito du Grain à Moudre n°11, publication de la CFDT GCA  - actuellement en cours de diffusion sur la Caisse Régionale. Si vous souhaitez recevoir notre revue par mail, laissez nous un message ici : cfdtgca@gmail.com

[Crédit Agricole] L'accord RTT est reconduit : Essentiel !

Au menu de cette séance de négociation, un accord majeur pour les salariés : celui du temps de travail. Cet accord arrive à échéance au 31 décembre 2013, et les derniers échanges étaient nourris. D’où l’importance de cette séance de synthèse et de conclusion. Deux grands sujets faisaient en effet encore débat :


Les grands principes de l’accord de branche :

Le principe de 56 jours de congés et de RTT cumulés est inchangé dans l’accord de Branche, les CR ne pouvant déroger aux dispositions de cet accord que dans un sens plus favorable. 

La CFDT n’a pas d’objection politique à signer un avenant interprétatif qui préciserait l’accord initial, le plus important étant d’en rappeler l’équilibre et le socle commun. Cet avenant interprétatif ne remet donc pas en cause le contenu et le fond des avenants portant sur le sujet, mais a uniquement pour but de reformuler, sans le modifier, le contenu de l’accord du 13 janvier 2000 porté par la CFDT. Les accords en CR ne pourront être que plus favorables et il n’y a donc pas d’effet rétroactif possible.

La CFDT sera donc signataire de cet avenant interprétatif qui inscrit dans le marbre les principes fondateurs de notre accord de RTT, auquel même les organisations syndicales non signataires ont fini par s’attacher…


Le forfait pour les non-cadres :

La FNCA avait manifesté un intérêt marqué pour une évolution de fond sur les forfaits en jours en rendant éligibles des collaborateurs non cadres. A ce titre, elle souhaitait ouvrir la discussion sur les critères d’éligibilité et la formalisation de ce forfait, afin de donner une plus grande souplesse dans l’organisation du temps des collaborateurs, notamment ceux en relation avec la clientèle.

Pour nous, ce dossier mérite une analyse fine, précise, quasiment métier par métier, avec une obligation de négociation locale et une logique de prime de forfait spécifique. L’intérêt des CR, on l’a bien compris, mais l’intérêt des salariés concernés est à construire !

Lors de la séance de négociation du 10 décembre, la FNCA est revenue sur ce projet d’évolution, considérant le sujet comme manquant encore de maturité. Pour la CFDT, finalement, c’est très sage…


Toute l’équipe CFDT de la CMDS vous souhaite de très heureuses fêtes de fin d’année.
Et de belles journées de RTT pour bien en profiter !