mercredi 24 juillet 2013

[SGA 79 Media] La CFDT veille aux salaires de saison

Des contrats plus ou moins bien ficelés, des heures plus ou moins comptées, des logements plus ou moins coûteux et confortables… les saisonniers qui travaillent dans l'agriculture et particulièrement aux melons dans le Poitou-Charentes ont parfois quelques surprises. Qu'ils soient Français ou Bulgares.

« On a trouvé des travailleurs bulgares qui, après tous les décomptes sociaux* et hébergement, avaient été payés 1,92 € net de l'heure pour leur cueillette ! », indique Fabien Guimbretière, de la CFDT agroalimentaire. Car, la CFDT-FGA (agricole) est associée au Podkerpa en Bulgarie depuis l'après-rideau de fer. Rien d'étonnant, dans ces conditions, qu'elle s'engage dans une action d'information à Saint-Jouin-de-Marnes, mardi prochain 23 juillet, envers les Bulgares employés aux melons. « Il n'y a aucune suspicion à l'égard de Soldive ou Rouge-Gorge, qui suivent la réglementation. Mais l'information concerne les travailleurs par rapport à leur employeur qui sont… des entreprises de Bulgarie, prestataires de service transational de main-d'œuvre. Celles-ci opèrent parfois des prélèvements abusifs (logement par exemple) qui font baisser le salaire net des saisonniers ». 

En Bulgarie, le salaire moyen agricole frise les 200 €, alors une partie de ce qui est situé au-dessus est susceptible d'être aspiré par la société bulgare…

L'information vaudra aussi pour les travailleurs français qui ne doivent pas trop s'étonner que les tracts appelant à la réunion soient rédigés, aussi, en écriture cyrillique.


(*) La sécurité sociale est prélevée à la source sur le salaire des saisonniers étrangers. 

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