jeudi 26 décembre 2013

[Groupama] Je vais bien ne t’en fais pas

Les lecteurs cinéphiles auront reconnu le titre du magnifique film que Philippe Lioret réalisa en 2006 à partir du roman éponyme d’Olivier Adam, film grâce auquel Mélanie Laurent obtint le César du meilleur espoir féminin et Kad Merad celui du meilleur acteur dans un second rôle.

Le Grain à Moudre n’ayant pas vocation à faire de l’ombre à Studio Ciné Live et à Première, nous arrêterons là nos digressions cinéphiliques et nous  nous concentrerons sur notre sujet de prédilection : Groupama qui, avec l’onéreuse contribution de ses dirigeants, nous en fait pourtant souvent… du cinéma.

« Tout va bien ne t’en fais  pas » c’est en substance ce que Thierry Martel déclarait dans un communiqué de presse qui, le 2 août dernier, accompagnait la publication des comptes semestriels. Après avoir connu deux années difficiles qui avaient amené le Groupe à vendre plusieurs filiales et divers biens immobiliers et à supprimer plusieurs centaines d’emplois, la Direction Générale indiquait que Groupama renouait avec les bénéfices grâce notamment à « la mobilisation de toutes ses équipes ».
Ouf nous étions rassurés ! Tant de travail, de modération salariale, de sacrifices ne resteraient pas vains. Bonjour « veau, vache, cochon, couvée ». Salut à toi augmentation salariale ! Tout allait redevenir pour le mieux dans le meilleur des mondes…

Et puis vint la Commission Nationale de Négociation UDSG du mois d’octobre. Sous cette appellation pour le moins énigmatique se cache l’antre du dialogue social dans lequel directions et syndicats se retrouvent pour parler « soussous ».
Tout naturellement les organisations syndicales demandèrent en une belle unanimité que, les bénéfices revenus, les efforts consentis soient en euros reconnus. 
Que nenni répondirent les représentants de l’Union Des Seigneuries Groupées  toujours prompte à faire la sourde oreille quand d’argent il s’agit. 

Pour l’augmentation collective négociée au niveau national ce fut « touche pas au grisbi » mais on nous promis que dans les Caisses il y aurait « du grain à moudre »
On allait voir ce que l’on allait voir… et nous vîmes… les  mêmes « tontons flingueurs » à l’œuvre (détail en page 3). Dans les autres entreprises du Groupe, ce n’est guère mieux, voir plus mal  (résultats des courses dans le prochain n°). 

Puis il y eut l’épisode de la présentation au Comité de Groupe du 5 décembre de la PSO 2013-2015 (Plan Stratégique Opérationnel). Un document fut remis dans lequel nous apprîmes que le DSK avait augmenté son taux de pénétration en Bulgarie (sic, voir encart en page 3) et puis c’est tout. Un contenu indigent, une stratégie à la petite semaine, rien de concret, rien de fédérateur et de motivant. Nous attendions une stratégie novatrice porteuse d’espoir et susceptible d’arrêter l’hémorragie des emplois (le Groupe a perdu 10% de ses effectifs en entre 2011 et 2012). Mais rien, nous attendons toujours. Un vrai désert des Tartares. 

« Tout va bien ne t’en fais pas »… Et pourtant se pose maintenant la question des véritables capacités du Groupe à sortir de ses difficultés, à fabriquer du résultat, à reconstituer durablement ses fonds propres, à atteindre ses objectifs en matière d’obligations réglementées, de marge de solvabilité, à stabiliser le périmètre d’activité sans recourir encore à des destructions d’emplois.

Après des négociations salariales impécunieuses et la présentation d’une stratégie invisible nous sommes en droit d’exiger des instances de gouvernance du groupe et des différentes entreprises qui le composent de mettre en place une véritable stratégie capable d’asseoir la pérennité d’une institution mutualiste plus que centenaire, de redonner du sens au travail des salariés et de faire disparaître du vocabulaire la notion de modération salariale.

Edito du Grain à Moudre n°11, publication de la CFDT GCA  - actuellement en cours de diffusion sur la Caisse Régionale. Si vous souhaitez recevoir notre revue par mail, laissez nous un message ici : cfdtgca@gmail.com

[Crédit Agricole] L'accord RTT est reconduit : Essentiel !

Au menu de cette séance de négociation, un accord majeur pour les salariés : celui du temps de travail. Cet accord arrive à échéance au 31 décembre 2013, et les derniers échanges étaient nourris. D’où l’importance de cette séance de synthèse et de conclusion. Deux grands sujets faisaient en effet encore débat :


Les grands principes de l’accord de branche :

Le principe de 56 jours de congés et de RTT cumulés est inchangé dans l’accord de Branche, les CR ne pouvant déroger aux dispositions de cet accord que dans un sens plus favorable. 

La CFDT n’a pas d’objection politique à signer un avenant interprétatif qui préciserait l’accord initial, le plus important étant d’en rappeler l’équilibre et le socle commun. Cet avenant interprétatif ne remet donc pas en cause le contenu et le fond des avenants portant sur le sujet, mais a uniquement pour but de reformuler, sans le modifier, le contenu de l’accord du 13 janvier 2000 porté par la CFDT. Les accords en CR ne pourront être que plus favorables et il n’y a donc pas d’effet rétroactif possible.

La CFDT sera donc signataire de cet avenant interprétatif qui inscrit dans le marbre les principes fondateurs de notre accord de RTT, auquel même les organisations syndicales non signataires ont fini par s’attacher…


Le forfait pour les non-cadres :

La FNCA avait manifesté un intérêt marqué pour une évolution de fond sur les forfaits en jours en rendant éligibles des collaborateurs non cadres. A ce titre, elle souhaitait ouvrir la discussion sur les critères d’éligibilité et la formalisation de ce forfait, afin de donner une plus grande souplesse dans l’organisation du temps des collaborateurs, notamment ceux en relation avec la clientèle.

Pour nous, ce dossier mérite une analyse fine, précise, quasiment métier par métier, avec une obligation de négociation locale et une logique de prime de forfait spécifique. L’intérêt des CR, on l’a bien compris, mais l’intérêt des salariés concernés est à construire !

Lors de la séance de négociation du 10 décembre, la FNCA est revenue sur ce projet d’évolution, considérant le sujet comme manquant encore de maturité. Pour la CFDT, finalement, c’est très sage…


Toute l’équipe CFDT de la CMDS vous souhaite de très heureuses fêtes de fin d’année.
Et de belles journées de RTT pour bien en profiter !


vendredi 1 novembre 2013

[Eurial Soignon] Augmentation des Salaires de 1.2% au 1er novembre

L’augmentation des salaires de 1.2% au 1er novembre est l’application des résultats de la négociation sur les salaires. Nous étions sortis des négociations avec 0 €, et une conciliation avait été mise en place avec des médiateurs issus du syndicat patronal et des syndicats de salariés. Cette conciliation avait débouché sur :

- Un montant de l’intéressement 2012 passant de 110 € à 160 € en mai 2013
 - Une augmentation de salaire de 0.6% au 1er novembre 2013 (sans conditions)
- Sous réserve de la maîtrise du budget 2013, augmentation supplémentaire de 0.6% au 1er novembre 2013 (soit 1.2%)


Quel est le sens que nous donnons à cette augmentation de 1.2% ?

1. Elle signifie qu’à l’examen des résultats du groupe à la fin septembre 2013, Eurial tient ses objectifs. Il y a bien des difficultés liées aux volumes et aux prix du lait, mais elles sont compensées pour l’instant, notamment par nos marges.

2. C’est beaucoup mieux que ce qui nous attendait si nous ne nous étions pas mobilisés. Sans être ce que nous attendions au début de 2013, puisque l’augmentation n’aura quasiment pas d’effet sur les revenus de 2013,  nous avons :
- su tenir compte des résultats de l’entreprise (avec l’aide de notre consultant d’AXIA) pour revoir nos exigences à la baisse,
- refusé la résignation et préparé le rapport de forces si la direction restait opposée à toute augmentation de salaire après tant de promesses

3. La résignation ne mène à rien. Les salariés qui, avec la CFDT, n’étaient pas résignés à l’issue des premières négociations, ont eu raison ! Merci à eux.

4. C’est la solidarité qui permet d’arriver à des résultats pour tous. 

mardi 22 octobre 2013

[Groupama] Elections Professionelles Groupama Centre Atlantique : la CFDT en forte progression

Diffusion aux adhérents CFDT d'une analyse détaillée des résultats des élections professionnelles GCA.

En progression de 5,35 points par rapport à 2009, la CFDT a désormais une représentativité de 21,37%  sur Groupama Centre Atlantique.


Autre point positif, un très fort taux de participation est à souligner : 68,26 % des salariés GCA se sont exprimés (taux en hausse de 7 points par rapport aux scrutins de 2009). 

Merci aux candidates et candidats qui ont porté les couleurs de la CFDT.
Merci aussi aux électeurs qui ont (souvent) fait le bon choix !

samedi 19 octobre 2013

Pour vous, un représentant CFDT, c'est quoi ?

Un représentant CFDT, ça sert juste à se plaindre ou à faire grève ? Oubliez vos clichés et découvrez qui se cache vraiment derrière votre représentant CFDT.

jeudi 10 octobre 2013

[Groupama] Négociations salariales nationales : Bis repetita ?

Après une décennie expansionniste durant laquelle Groupama s’était lancé dans l’acquisition de nombreuses sociétés d’assurances avec comme ambition de devenir un acteur européen incontournable ;
Après la création de Groupama Banque et d’Amaguiz ;
Après de multiples campagnes de communication et des millions d’euros investis dans le sponsoring sportif ;
Après les prises de participations stratégiques dans la Société Générale, Véolia, Bolloré, Saint-Gobain et l’achat de plusieurs milliards d’euros de dettes souveraines, la « première mutuelle de France » faillit connaître fin 2011 les affres de l’adossement et ne dut son salut qu’à l’intervention de l’État.

Après la désensibilisation du portefeuille actions stratégiques ;
Après la vente de plusieurs filiales et de biens immobiliers ;
Après de nombreux plans de départs volontaires, avec une contraction drastique des frais et une baisse des effectifs dans toutes les entités ;
Après une année quasiment blanche au niveau de l’augmentation des salaires, Groupama semble être sorti de la tourmente.

En effet, lors de la présentation des comptes semestriels 2013, le Directeur Général de Groupama, Thierry MARTEL, annonçait que le groupe renouait avec les bénéfices après deux années difficiles et cela grâce à la mobilisation de toutes les équipes.

Lors de l’ouverture des négociations salariales nationales du 8 octobre, la FGA-CFDT, organisation majoritaire à Groupama (40% de représentativité), attendait que la direction reconnaisse cet effort collectif de l’ensemble des salariés qui ont porté à bout de bras leur entreprise auprès des clients et des sociétaires gagnés par le doute et la méfiance.

Douche froide…. La direction propose une augmentation collective indigente :

- 1% du salaire minimum de fonction (SMF qui concerne moins de 10%) des effectifs.
- 0% de revalorisation pour la garantie collective qui concerne les 17 500 salariés du périmètre mutualiste !

Suite au calamiteux épisode de vaches maigres de l’année dernière la négociation salariale revêt pourtant cette année une importance particulière : elle doit redynamiser le contrat social dont l’équité dans les rémunérations est un pilier essentiel et redonner du sens au travail des salariés en reconnaissant leur investissement quotidien et en préservant leur pouvoir d’achat.

À cet effet la FGA-CFDT a revendiqué une augmentation de 3% du salaire minimum de fonction (SMF) et une mesure collective garantie de 2,5% avec un minimum d’augmentation de 65€ par mois pour l’ensemble des salariés.

Une prochaine réunion de négociation se déroulera le 31 octobre. En attendant, la FGA-CFDT ne reste pas inactive. Elle interviendra au Comité de Groupe et dans toutes les entités pour exiger que les employeurs reviennent à la table de négociation avec des propositions décentes. Des contacts ont été pris avec les autres organisations syndicales représentatives de Groupama pour organiser en commun une mobilisation des salariés susceptible de peser sur la suite des négociations.

mercredi 9 octobre 2013

[Groupama] Elections des représentants du personnel GCA

Du 8 au 15 octobre 2013, vous serez appelés à renouveler pour les 4 prochaines années, vos représentants du personnel.

Ces élections sont un moment important de la vie de l'entreprise. La CFDT et l'UNSA, qui partagent des valeurs communes, ont décidé de présenter une équipe de candidats composée de femmes et d'hommes issus des différents services et départements de GCA. Nos deux organisations syndicales présentent ces candidats pour leurs compétences, leur dynamisme et leur capacité à être à l'écoute de tout le personnel. C'est grâce à cette richesse humaine que la CFDT et l'UNSA peuvent s'engager et traiter de front et à fond tous les dossiers.



Le Comité d'Entreprise (CE)

 C’est quoi le Comité d'Entreprise ? 
Le comité d’entreprise est informé et consulté pour avis sur les questions intéressant l’organisation, la gestion et la marche générale de l’entreprise et, notamment, sur les mesures de nature à affecter le volume ou la structure des effectifs, la durée du travail, les conditions d’emploi, de travail et de formation professionnelle du personnel.
Le comité d’entreprise assure aussi la gestion des activités sociales et culturelles de l’entreprise.

 Rôle social et culturel 
Pour la gestion des activités sociales et culturelles, le CE définit des prestations liées aux loisirs, vacances, culture, solidarité pour les salariés et leurs familles avec pour vocation l’amélioration de leur bien-être et de leurs conditions de vie. A GCA, les élus du CE s’investissent pour vous proposer des voyages, des séjours, le Noël des enfants, les chèques-vacances, des subventions pour la pratique des activités sportives et les sorties culturelles. Le CE propose également un large choix de location pour les week-ends et les vacances. Dans un souci de proximité, le CE a mis en place des commissions de site qui proposent des activités spécifiques.

 Notre action
Depuis la mise en place du CE unique, les élus CFDT et UNSA se sont fortement impliqués :
- pour la mise en place du quotient familial ;
- pour le développement des activités sociales et culturelles ;
- pour le maintien d’un budget « activités sociales et culturelles » sur chaque site ; 
- pour que l’ensemble des sites continue à être représenté au CE ;
- pour le développement des chèques-vacances.



Les Délégués du Personnel (DP)

 C’est quoi les DP ?
Le délégué du personnel a pour mission de présenter aux employeurs toutes les réclamations individuelles ou collectives relatives aux salaires, à l’application du code du travail et des autres lois et règlements concernant la protection sociale, l’hygiène et la sécurité, ainsi que des conventions et accords collectifs du travail applicables dans l’entreprise.
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 Notre action 
Depuis 2009, les élus DP CFDT et UNSA sont présents sur l’ensemble des sites de GCA et ont posé plusieurs centaines de questions sur des sujets aussi variés que : 
Les PRV, les objectifs, les congés, les campagnes commerciales, les conditions de travail, la défense des droits des salariés au quotidien, le respect des accords, le temps de travail, les promotions, la classification, la rémunération, le fonctionnement des services, etc.

Nombre des interventions des élus CFDT et UNSA ont permis d’aboutir à des solutions collectives permettant notamment d’améliorer les conditions de travail et de faire respecter les accords existants.
Nos élus Délégués du Personnel ont aussi assisté et accompagné très souvent des salariés dans des situations individuelles délicates.


 Des candidats à l’écoute
Nos candidats sont des femmes et des hommes issus des services internes et du réseau commercial de votre site. Cette diversité est la force de la CFDT et de l’UNSA. 
Nos candidats seront à votre écoute et à votre disposition pour vous défendre au quotidien.
Vous pourrez solliciter en toute confiance vos élus CFDT et UNSA qui s’engagent à respecter, si vous le souhaitez, la confidentialité de votre demande.


Pour la CFDT et l’UNSA, l’action dans les instances du personnel
doit se construire autour d’objectifs prioritaires :

- la défense et le maintien des emplois sur l’ensemble des sites ;
- le maintien des acquis sociaux ;
-    la préservation de la santé et l’amélioration de la qualité de vie au travail ;
- la progression du pouvoir d’achat ;
- une gestion démocratique et décentralisée des activités du CE ;
- un renforcement du rôle social du CE avec un budget qui bénéficie à l’ensemble des salariés ;
-  le développement des aides proches de vos préoccupations (famille, études, petite enfance, etc.) ; 
-  la conservation du patrimoine existant ;
-  le maintien et le développement des chèques-vacances.

Voter pour les candidats présentés par la CFDT et l'UNSA, c'est donner votre voix à ceux qui savent l'entendre

vendredi 2 août 2013

[SGA Média] Action saisonnier du Poitou Charentes (juillet 2013)

Pour la 4ième année, la FGA-CFDT, L’URI-CFDT Poitou-Charentes, les Unions départementales 79 et 86 et les Syndicats Généraux Agroalimentaires (SGA 79 et 86) ont donc décidé de renouveler l’action menée pour la première fois en 2009. Nous avons ciblé les salariés pendant la saison de récolte des melons (8000 contrats dans le nord du Poitou). Cette culture représente 33% de la production nationale ce qui en fait la 2ième région de production française. Nous sommes allés à la rencontre des salariés saisonniers de toutes origines et de tous âges : étudiants, retraités, demandeurs d’emploi et aussi de nombreux migrants.

La campagne saisonnier a débuté en mars et avril, lors de la participation des militants du SGA 86 administrateur à l’ADEFA 86 aux forums de « jobs d’été » du Conseil général de La Vienne au palais des congrès du Futuroscope et celui de l’ADEFA 86 concernant plus spécifiquement l’emploi saisonnier en agriculture où nous avions un stand. Pendant ces deux journées, nous avons diffusé environ 250 guides saisonniers élaborés par la FGA-CFDT et des bulletins d’adhésion. Ce contact direct avec les demandeurs d’emploi nous a permis d’échanger, de présenter la CFDT, de remettre les contacts locaux CFDT en cas de besoin.

Le 17 juillet, les militants et Eric Swartvagher secrétaire national production agricole FGA- se sont mobilisés pour un tractage et un collage d’affiche en français et bulgare dans la zone de récolte auprès des saisonniers présents dans les champs, les invitant à participer à une réunion d’information de leurs droits à Saint Jouin de Marnes, le 23 juillet à 18 h. Cette journée d’information fut relatée par la radio locale (Radio Colline) et la presse écrite (Nouvelle République 79 et 86 ainsi que le Courrier de l’Ouest).

L’URI, les UD, les SGA, la FGA et une quinzaine de militants accueillent la délégation bulgare de NFZGS Podkrepa, Jean Louis Malys secrétaire national confédéral ainsi que Bruno Vannoni président de l’EFFAT à Saint Jouin de Marnes (Deux Sèvres). Durant cette matinée une rencontre avec les salariés migrants bulgares a eu lieu directement dans les champs où Aneliya Galabova, présidente de la fédération bulgare NFZGS Podkrepa a pu échanger avec les saisonniers. France 3 et RTL nous ont accompagnées, afin de tourner un reportage diffusé le soir même aux actualités régionales Poitou-Charentes.

Un échange fut organisé sur la problématique du détachement des salariés en Europe, en présence du préfet des Deux Sevrés, du directeur de la Direccte 79 et de l’attaché parlementaire du député Jean Grellier. La FGA a rappelé ses positions sur la nécessité d’une labélisation des entreprises prestataires de service et de la lutte contre le travail illégal. 
Place fut faite à la dizaine de saisonniers migrants s’étant déplacés à la réunion d’information. Aneliya Galabova présenta un power point de leurs droits, un débat d’une heure trente s’engagea, riche d’information concernant les pratiques des entreprises prestataires et les conditions de travail, le logement et la rémunération des saisonniers bulgares.

Cette action 2013 fut relatée par les radios (Radio Colline, RTL et France Bleu Poitou), la presse écrite (Nouvelle République 79 et 86 ainsi que le Courrier de l’Ouest) et France 3 télévision Poitou-Charentes, ce qui a dérangé certaines entreprises melonnières.

La coopération de Podkrepa-FGA, le travail en amont de tous les militants et de toute l’organisation CFDT ont contribuées à la réussite de cette action dans le nord du Poitou-Charentes.

samedi 27 juillet 2013

[SGA 79 Média] Saisonniers étrangers : des droits peu respectés ?

La CFDT et le syndicat bulgare Podkrepa informent les saisonniers du melon, qui subissent parfois des retenues abusives sur leur salaire.

Ils ont beau travailler dans les champs pendant les vacances, leurs droits, eux, ne sont pas en vacances. Voilà ce que revendique la CFDT, qui mène des actions d'information auprès des saisonniers. Mardi, c'est auprès de ceux qui récoltent les melons qu'ils sont intervenus à Saint-Jouin-de-Marnes, avec l'appui du syndicat bulgare Podkrepa. Car parmi les 8.000 saisonniers du melon du Nord Poitou, de plus en plus chaque année sont étrangers.

Moins de 2 € de l'heure après les prélèvements
Ces travailleurs migrants sont embauchés au Smic français, supérieur au salaire minimum bulgare par exemple, qui ne s'élève qu'à 150 € par mois. Mais, parfois, ils n'en touchent qu'une infime partie. Bien souvent, ces saisonniers étrangers sont embauchés par les producteurs français par l'intermédiaire de sociétés prestataires de services.
Si ce fonctionnement simplifie les démarches administratives des exploitants, pour les saisonniers, ce n'est pas toujours une solution avantageuse : les prestataires effectuent des retenues sur les salaires parfois abusives. « Une nuitée est facturée entre 11 € et 13 € au travailleur, alors que le prestataire ne verse que 7 € à 8 € », cite Laurent Chérigny, secrétaire fédéral FGA-CFDT chargé de la production agricole en Poitou-Charentes, Centre et Vendée. « En Bulgarie, nous avons rencontré une saisonnière qui avait travaillé en France et qui n'avait touché que 1,92 € de l'heure », rapporte Fabien Guimbretière, secrétaire fédéral chargé des Pays-de-la-Loire et de la Bretagne.

Peur de ne plus être embauché
La difficulté pour les syndicats dans leur lutte contre ces pratiques, c'est de recueillir des témoignages. « Les gens ne nous disent pas quelles sont leurs conditions de travail et de paiement, car ils craignent de ne pas être repris l'année suivante », explique Aneliya Galabova, présidente de la fédération bulgare NFZGS Podkrepa.

Un projet à relancer pour l'hébergement
Pierre Lambert, préfet des Deux-Sèvres, admettait mardi qu'il est difficile de contrôler les prélèvements des prestataires de services, invitant pour les éviter les producteurs français à passer par Pôle emploi pour recruter leurs saisonniers. Ou par une embauche directe. « Un accord pour un projet d'hébergement de 120 places pour les salariés en transit a été signé, ajoutait-il. Ce projet doit être relancé. »
Les syndicats, eux, continuent leur mission d'information et de recueil de témoignages : « Pour faire appliquer le droit, on a besoin d'éléments de preuve ».

nr.thouars@nrco.fr

mercredi 24 juillet 2013

[SGA 79 Media] La CFDT veille aux salaires de saison

Des contrats plus ou moins bien ficelés, des heures plus ou moins comptées, des logements plus ou moins coûteux et confortables… les saisonniers qui travaillent dans l'agriculture et particulièrement aux melons dans le Poitou-Charentes ont parfois quelques surprises. Qu'ils soient Français ou Bulgares.

« On a trouvé des travailleurs bulgares qui, après tous les décomptes sociaux* et hébergement, avaient été payés 1,92 € net de l'heure pour leur cueillette ! », indique Fabien Guimbretière, de la CFDT agroalimentaire. Car, la CFDT-FGA (agricole) est associée au Podkerpa en Bulgarie depuis l'après-rideau de fer. Rien d'étonnant, dans ces conditions, qu'elle s'engage dans une action d'information à Saint-Jouin-de-Marnes, mardi prochain 23 juillet, envers les Bulgares employés aux melons. « Il n'y a aucune suspicion à l'égard de Soldive ou Rouge-Gorge, qui suivent la réglementation. Mais l'information concerne les travailleurs par rapport à leur employeur qui sont… des entreprises de Bulgarie, prestataires de service transational de main-d'œuvre. Celles-ci opèrent parfois des prélèvements abusifs (logement par exemple) qui font baisser le salaire net des saisonniers ». 

En Bulgarie, le salaire moyen agricole frise les 200 €, alors une partie de ce qui est situé au-dessus est susceptible d'être aspiré par la société bulgare…

L'information vaudra aussi pour les travailleurs français qui ne doivent pas trop s'étonner que les tracts appelant à la réunion soient rédigés, aussi, en écriture cyrillique.


(*) La sécurité sociale est prélevée à la source sur le salaire des saisonniers étrangers. 

samedi 20 juillet 2013

[SGA 79 Média] Melons : la CFDT défend les conditions des saisonniers

Bernard Giret, Sophie Gilbert et Laurent Chérigny, de la CFDT, sont unanimes pour condamner les conditions de travail et de vie des travailleurs saisonniers : « Il y a deux ans, dans un camping privé de Saint-Jouin-de-Marne (Deux-Sèvres), les conditions d'accueil pour les travailleurs saisonniers étaient déplorables : à cinq voire six dans de vieilles caravanes sans confort », dénoncent-ils. 

Pour améliorer le sort de ces gens-là, la CFDT organise, en ce moment, une campagne nationale sur le sujet. Et, pour la première fois, dans le cadre des échanges européens, il y aura un syndicat bulgare aux côtés des Français. « Il faut savoir que, dans notre région, il y a de nombreux Bulgares qui font la saison des melons », rappelle Bernard Giret, secrétaire général de l'Union régionale de la CFDT. 
Près de 8.000 contrats (du 10 juillet au 10 septembre) sont signés par les saisonniers qui, depuis dix ans, ne sont pas exclusivement des étudiants. Loin s'en faut. Des retraités, des chômeurs longue durée et des travailleurs migrants œuvrent dans les plaines du Nord-Deux-Sèvres et en Gâtine ainsi que dans celles de l'ouest de la Vienne (Loudun, Mirebeau, Monts-sur-Guesnes).

La CFDT propose de rencontrer ces salariés saisonniers (et permanents en agriculture), mardi 23 juillet, à 18 h, à la salle des fêtes de Saint-Jouin-de-Marnes. « Sont prévues des visites dans les champs le matin et une rencontre avec les politiques l'après-midi, précise Bernard Giret.
« Nous souhaitons l'application du droit du travail français concernant les questions de logement et des transports notamment. » 
Le syndicat bulgare NFZGS Podkrepa sera présent avec son président et des syndicalistes. Des tracts en bulgare et en français sont distribués pour informer cette population, souvent démunie devant la complexité du droit du travail.

Didier Monteil

jeudi 18 juillet 2013

[FGA Media] Tout l'été, aux côté des saisonniers

Cette été encore, les équipes CFDT se mobilisent auprès des saisonniers.

Vous êtes saisonnier cet été ? Vos enfants ont un job d'été ? La CFDT est là pour vous informer et vous accompagner.

Rendez-vous tout l'été dans l'une des 83 actions organisées à destination des saisonniers !

Découvrez aussi le nouveau guide du saisonnier ! Contrat, fiche de paie, pauses... Toutes les règles du jeu sont expliquées pour aider les saisonniers à passer un bon été au travail.

Téléchargez le guide ici >> http://bit.ly/126MWLp



Et partagez-le vite à vos amis ! Parce qu'une saison ou un job d'été c'est mieux quand on connaît ses droits ;-)



samedi 29 juin 2013

Conseil SGA 79 (21/06/2013)

Le vendredi 21 juin, s'est tenu le Conseil Syndical du SGA 79.

De nombreux sujets ont été abordés :

- actions revendicatives dans les entreprises des Deux-Sèvres, négociations, élections professionnelles, visites de sections syndicales, formations,..
- Bilan 2012 du SGA
- Mise en place des élus Chambre : formation, retour des mandats.
 - Campagne saisonniers à St Jouin de Marnes.
-  Congrès FGA du 19 au 22 novembre. 



A noter la présence de Jeannie THOMIN (cabinet SYNDEX) pour une présentation détaillée de l’outil confédéral sur la Sécurisation de l’Emploi.


[Crédit Agricole] Contrat de génération au Crédit Agricole : ce que veut la FGA-CFDT

Dans une lettre ouverte envoyée à la Fédération Nationale du Crédit Agricole (FNCA) et aux directeurs des entités de la branche Crédit Agricole, la FGA-CFDT revendique de véritables  négociations.

Issue de l’Accord National Interprofessionnel du 19 octobre 2012 (signé par l'ensemble des organisations syndicales et patronales), la loi du 1er mars 2013 crée le contrat de génération. 
Les trois objectifs sont :

 Faciliter l’insertion durable des jeunes dans l’emploi par leur accès à un CDI ;
 Favoriser l’embauche et le maintien dans l’emploi des salariés âgés ;
 Assurer la transmission des savoirs et des compétences.

Sa déclinaison s’opère par accords ou plans d’actions, entreprise par entreprise, avec la possibilité d’un accord de branche préalable pouvant fixer les grandes orientations retenues par les partenaires sociaux. La FGA CFDT regrette que la FNCA n’ait pas souhaité s’inscrire dans une démarche de branche, faisant preuve d’une étroitesse d’esprit navrante, sur un sujet économique et social d’une telle importance. Il est paradoxal de se targuer d’être « socialement responsable » et de ne pas vouloir initier nationalement la démarche de solidarité inter générationnelle qu’impulse une telle loi.

Toutefois, une négociation doit obligatoirement être ouverte dans chaque Caisse Régionale et entité. Après un diagnostic préalable (notamment les mesures déjà prises concernant les salariés âgés, la pyramide des âges, les prévisions de départs en retraite et les perspectives d’embauches), les partenaires sociaux doivent privilégier deux axes d’actions et de mesures parmi cinq prévus par la loi. Compte tenu principalement de la pyramide des âges au Crédit Agricole, des perspectives d’embauches et des conditions de travail, la FGA CFDT revendique que chaque entité négocie :

 L’aménagement des fins de carrières et la transition « activité/retraite »;(temps partiel aidé…);
 Des actions permettant la transmission des savoirs et des compétences en direction des jeunes. (tutorat…)

Au-delà du recensement des pratiques existantes, il s’agit pour la FGA CFDT que les partenaires sociaux impulsent une politique volontariste afin d’allier une entrée dans la vie active réussie pour les plus jeunes et une fin de carrière harmonieuse pour les moins jeunes, le tout au service de l’entreprise, de ses client, dans un esprit de solidarité et d’entraide entre tous les salariés.

[Crédit Agricole] Représentativité des syndicats en CMDS

Nouvelle représentativité des syndicats en CMDS suite élections des représentants du personnel (avril 2013)

CFDT : 22%
CGT : 21,1%
SUD : 20,8 %
FO 12,1%
SNECA : 24%
e-social

Avec au total 12 postes d’élus CE et DP, l’objectif de la CFDT va être de continuer à œuvrer dans l’intérêt de tous les agents CMDS. Pendant les 4 années à venir, dans le respect de l’expression du vote de 2013, et avec toutes les bonnes volontés, nous assurerons la mise en place et le bon fonctionnement au service de toutes et tous des instances sociales (Comité d’Entreprise et CHSCT). 

Fidèle à ses valeurs la CFDT y prendra sa place légitime et ses responsabilités.

vendredi 28 juin 2013

[SGA 79 Média] Une centaine avec la CFDT pour l'emploi dans le Bocage (26/06/2013)

Heuliez et Ateliers du Bocage en tête, une centaine de personnes a répondu le 26 juin dernie à l’appel de la CFDT. Une délégation a été reçue par le sous-préfet.
  



Beaucoup de drapeaux orange, aux couleurs de la CFDT, et deux banderoles, pour les Ateliers du Bocage et Heuliez : hier en fin d'après-midi, une centaine de personnes a pris part au rassemblement initié par le syndicat pour l'emploi dans le Bocage. « C'est vrai qu'Heuliez et les Ateliers du Bocage font l'actualité en ce moment », explique la secrétaire départementale Sophie Gilbert. « On en entend beaucoup parler, mais il y en a plein d'autres ». A commencer, entre autres exemples, par Moléma* ou encore l'entreprise bressuiraise Ouest Impression « qui est au plus mal » a-t-on pu entendre hier dans les rangs. Certes, « je ne dis pas que le Bocage n'est pas dynamique économiquement, mais des signes sont tout de même inquiétants, comme l'augmentation du chômage de 18 % en un an », reprend Sophie Gilbert.


" Un État mou "

L'idée de la CFDT est « de redonner du dialogue social dans les entreprises et de remettre en avant des slogans que nous avons depuis des années, sur la formation ou le reclassement ». Une délégation a été reçue par le sous-préfet Patrick Venant « Car nous pensons qu'il peut influer sur les choses, comme par exemple la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Il est le représentant d'un État que l'on trouve plutôt mou en ce moment ».

Nouvelle République


douze salariés de chez Moléma ont reçu leur lettre de licenciement 


jeudi 27 juin 2013

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, invité du Grand Jury le dimanche 30 juin 2013 à 18h30

Il sera l’un des premiers à rencontrer Jean-Marc Ayrault la semaine prochaine pour le lancement de la concertation sur les retraites. Laurent Berger et la CFDT ont prévenu : pas question d’accepter une réforme tricotée à la va-vite.

A quelle condition la centrale soutiendra-t-elle le gouvernement ? Quelles sont les lignes rouges à ne pas dépasser ?Alors que le chômage bat de nouveaux records, un autre dossier se profile à la rentrée : la renégociation de l’Unedic. L’indemnisation des demandeurs d’emploi est-elle menacée ? Faut-il baisser le coût du travail ?

L’accord emploi signé en début d’année rentre tout juste en vigueur. Quand les premiers effets s’en feront-ils sentir ? Faut-il aller plus loin, comme le réclame déjà le patronat ?

Les réponses de Laurent Berger devant le Grand Jury, c’est dimanche 30 juin de 18h30 à 19h30 avec Jérôme Chapuis (RTL), Alexis Brézet (Le Figaro) et Eric Revel (LCI)

vendredi 7 juin 2013

[Groupama] « Le cri du Coeur »… Au coeur de la manipulation

Dans une récente publication (Le bloc-notes du 12/05/2013, article « le cri du coeur ») la CGT de GCA s’en prend violemment aux autres organisations syndicales de notre entreprise qui sont accusées de « spolier » les salariés en acceptant « un deal de dupe » ! Nous avons décidé, sans nous placer dans le même champ lexical, de rétablir ici quelques vérités.

A la demande de la délégation syndicale CGT, la Direction a ouvert une négociation pour modifier l'accord du Comité d'Entreprise et mettre ce dernier en conformité avec la loi sur la représentativité syndical qui prohibe un vote aux élections du CE site par site comme cela était le cas à GCA pour le collège « employé ».

Après plusieurs réunions, un accord a été trouvé entre la direction et 4 syndicats représentatifs (CFDT, CFE-CGC, FO et UNSA). La CGT, pourtant à l’origine de la demande, n’a pas signé.
Lors de la négociation, plusieurs organisations syndicales ont souhaité que, au titre de la législation et de la réglementation en vigueur, les différentes dotations de l’employeur au Comité d’Entreprise soient distinctes.

Les simulations réalisées lors de ces négociations ont montré une baisse de l'enveloppe purement consacrée aux activités sociales, les organisations syndicales signataires ont donc demandé et obtenu une augmentation de l'enveloppe oeuvres sociales permettant, après nouvelle répartition des charges, de maintenir le niveau des oeuvres sociales de GCA.

En effet, le nouvel accord stipule que la dotation totale sera de 1,58% de la masse salariale (contre 1,50% auparavant) dont 0,20% de budget de fonctionnement et 1,38% pour les oeuvres sociales.

Il n'est aucune intention de spolier les salariés en terme d'actions sociales, mais bien de pérenniser le bon fonctionnement du CE.

Il n’est pas non plus question d’un quelconque « deal de dupe» qui aurait permis de maintenir un plus grand nombre d’élus au Comité d’Entreprise.

Au fil des années la paranoïa entretenue par nos « gentils camarades » de la CGT a rendu impossible la création d’un large front syndical espéré par beaucoup de salariés.

Nos organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, FO et UNSA) sont toutes différentes et n’ont pas forcement la même conception des relations sociales mais elles savent, comme en témoigne l’accord relatif à l’organisation du Comité d’Entreprise, faire fi de leurs différences pour mettre en conformité le financement et la gestion du CE dans le but de pérenniser son action qui sert les intérêts de l’ensemble des salariés.

CFDT, CFE-CGC, FO, UNSA GCA, 05 juin 2013

lundi 3 juin 2013

[Crédit Agricole] Elections Professionnelles CMDS 2013 : la CFDT dépasse ses positions de 2011

La CFDT félicite sans distinction tous les élus des différentes instances, et remercie particulièrement toutes celles et tous ceux qui ont témoigné à la CFDT leur confiance pour les représenter.

Les élections sont terminées. L’objectif de la CFDT, avec au total ses 12 postes d’élus CE et DP, est de continuer à œuvrer dans l’intérêt de tous les agents CMDS (qu’ils se soient exprimés ou non). Pendant les 4 années à venir, dans le respect de l’expression du vote de 2013, et avec toutes les bonnes volontés, il reste à assurer la mise en place et le bon fonctionnement au service de toutes et tous des instances sociales (Comité d’Entreprise et CHSCT). 

Fidèle à ses valeurs la CFDT y prendra sa place légitime et ses responsabilités.

Essentiellement.

mardi 21 mai 2013

[Eurial Soignon] NAO : Les Résultats de la Conciliation


A la fin d’une réunion difficile, la dernière proposition arrachée à la direction a été la suivante : 

- Montant de l’intéressement 2012 passant de 110 € à 160 € en mai 2013
 - Augmentation de salaire de 0.6% au 1er novembre 2013 (sans conditions)
- Sous réserve de la maîtrise du budget 2013, augmentation supplémentaire de 0.6% au 1er novembre 2013 (soit 1.2%)


On ne va pas se mentir, c’est dur de se satisfaire de ces miettes : Ces résultats représentent une perte de pouvoir d’achat, alors que début 2013 c’était « la confiance ».

A ce stade des négociations, obtenir plus de concessions de la part de la direction devenait impossible. Il fallait accepter ou refuser un compromis. Nous avons donné notre accord, en tenant compte des éléments suivants : 

1. S’il y a eu des erreurs de gestion et de communication, ça ne change pas la réalité des difficultés (grâce à l’expert désigné par la CFDT, qui travaille chaque année sur les comptes de l’entreprise, nous avons des données fiables) : Nous avions revu nos exigences à la baisse afin de ne pas rendre impossible le remboursement des emprunts aux banques. 

2. La direction a fini par reconnaître la nécessité d’un geste immédiat (en l’occurrence sur l’intéressement) et la nécessité d’un geste sur les salaires sans contrepartie. On évite ainsi le 0%, perçu comme une provocation, et qui est un message contre-productif. On conserve le principe d’augmentation plus importante si les indicateurs se remettent au vert.

3. Il est douloureux de signer une perte de pouvoir d’achat, mais ne pas signer représentait un conflit collectif au terme duquel, vue la situation, nous anticipions que les salariés comme l’entreprise pouvaient obtenir des résultats encore moins intéressants. 

Nous le savions, notre rôle consistait malheureusement à limiter la casse et à obliger la direction à revoir sa copie. Prenant acte de la situation financière d’une part, du chemin parcouru par la direction depuis ses 0% d’autre part, nous donnons notre accord à un compromis.

CFDT : SE SYNDIQUER POUR ETRE PLUS FORTS

samedi 4 mai 2013

“Oui, la CFDT est fière d'avoir signé l'accord sur la sécurisation de l'emploi”


Les salariés les plus fragilisés auront des droits nouveaux. Dans beaucoup de pays européens frappés par la crise, ces dispositions seraient saluées unanimement. Chez nous, les postures tactiques et conservatrices de tout bord nous font encore perdre du temps quand nous n'en avons déjà plus. Retrouvez ci-dessous la tribune de Laurent Berger publiée sur Slate.fr, le 30 avril 2013.

es motifs d’inquiétude ne manquent pas: chômage record, précarité croissante, pauvreté en hausse, suppressions massives d’emplois... L’indignation générale est profonde parce que derrière ces mots ce sont des réalités quotidiennes douloureuses pour des millions de travailleurs et leurs familles. Mais cette indignation n’a de force que si elle est le moteur de l’action et de l’engagement!

Or le courage manque: trop souvent les politiques, les patrons ou les syndicats lui préfèrent le confort du commentaire et de la dénonciation. C'est une manière de taire leur propre absence d’idées et d’engagement. Pour chacun, l’immobilisme paraît moins risqué, mais il nous mène collectivement dans le mur.

Cette absence de courage a trop souvent pour paravent les appels au statu quo au nom d’un passé mythifié sinon le recours paresseux à la démagogie, quand ce n’est pas la désignation de boucs émissaires. Un tel aveu d’impuissance révèle l’ampleur de la crise de responsabilité et le manque de perspectives qui pénalisent la France. 

Dans cet environnement délétère, certains font réellement face à l’urgence du présent et préparent l’avenir. Ce sont ceux qui refusent la fatalité et l’inertie en prenant le risque de s’engager. Trois exemples récents:

- Si le site Renault de Flins voit son avenir pérennisé grâce à la construction annoncée de la Nissan Micra, c’est que des organisations syndicales ont signé un accord de compétitivité avec la direction.
- Si 2.000 jeunes vont être embauchés dans le secteur des assurances dans les mois à venir, c’est parce qu’un accord sur les contrats de génération vient d’y être signé.
- Si l’usine Electrolux de Revin ne va pas fermer ses portes en 2014 comme le groupe le prévoyait, c’est grâce au combat de l’équipe CFDT du site soutenue par les pouvoirs publics qui a proposé des alternatives.

Parmi d'autres, ces exemples sont la démonstration que la résignation ne peut pas être de mise. Ils montrent que le dialogue social apporte des solutions profitables à l’emploi et aux salariés.

Faire du dialogue social un facteur de progrès, c'est ce qu’a voulu la CFDT en négociant âprement puis en signant l’accord sur la sécurisation de l’emploi.

Cet accord a été violemment attaqué. Ses détracteurs n’ont eu de cesse d’en distiller, par tous les moyens, une caricature honteuse pour mieux instrumentaliser les salariés, au risque de les diviser. Certains y ont même vu la cause de l’augmentation du chômage, alors que l’accord n’est pas encore transcrit dans la loi. Un tel dévoiement serait risible s’il ne témoignait pas d’un terrible conservatisme. 

Nous n’avons pas à nous excuser de mettre les mains dans le cambouis, ce devrait être l’affaire de tous, pas seulement de quelques-uns.

La CFDT est fière d’avoir signé cet accord. Pour la première fois, le dialogue social s’est saisi de la sécurisation de l’emploi et s’est attaqué à la précarité, là où le code du travail, malgré ses multiples dispositions, n’avait pas pu empêcher la suppression massive des emplois, la dérive du travail précaire et le creusement des inégalités.

La loi en passe d’être votée au Parlement va rendre effectifs des droits nouveaux pour les salariés les plus fragilisés: complémentaire santé pour tous, encadrement des temps partiels imposés, plus grande sécurité pour les chômeurs qui retrouvent un emploi. Cet accord, c'est aussi une plus grande place accordée au dialogue social et à l’anticipation pour mieux maintenir l’emploi.

Dans beaucoup de pays européens frappés par la crise, ces dispositions seraient saluées unanimement. Chez nous, les postures tactiques et conservatrices de tout bord, qu’elles soient politiques, patronales ou syndicales, nous font encore perdre du temps quand nous n'en avons déjà plus. 

Construire ensemble est un impératif. Cela n’efface ni les divergences d'intérêts, ni les rapports de force. Mais dans notre société bloquée, angoissée par l'avenir, montrons que le dialogue social est possible et améliore la vie des salariés. Les chantiers à mener sont nombreux.

A chacun de prendre ses responsabilités. Ne laissons pas d'espace aux thèses dangereuses des extrêmes. Donnons à voir un avenir meilleur. Vite, il y a urgence!