mercredi 6 mai 2015

[Eurial] Négociations annuelles salaires : la CFDT signataire

L’enjeu de ces négociations était principalement de ne pas laisser la direction générale utiliser une inflation très basse, un bon intéressement 2014 et un contexte laitier incertain pour imposer une stagnation des salaires en 2015 : 

- les prévisions d’inflation 2015 sont quasi nulles, et dans de nombreuses entreprises les négociations sont difficiles  et aboutissent à de très petites hausses des salaires : la logique étant que si les prix n’augmentent pas, les salaires non plus. 

- le contexte laitier est incertain, les cours mondiaux sont effectivement très bas sur les produits à base de lait de vache, et les producteurs connaissent une année de prix bas. Mais la CFDT a demandé que la Direction mette en cohérence les discours et les actes : les messages envoyés aux producteurs et aux équipes étant en ce début d’années très optimistes en ce qui concerne notre capacité à faire face à 2015, les salariés ne pouvaient pas accepter une stagnation.

- l’année 2014 ayant été bonne, la tentation est toujours grande pour nos interlocuteurs de dire que cela génère un bon intéressement qui suffit à récompenser l’implication du personnel. Au contraire le principal but des NAO est de se tourner vers l’avenir pour garantir un pouvoir d’achat, et les négociations doivent être déconnectées des résultats de l’année passée. Mais il est vrai que le niveau d’augmentation des salaires est toujours un message envoyé au personnel, et il était important, le contexte s’y prêtant, de reconnaître les difficultés que posent au quotidien l’augmentation des volumes à traiter. 

Avec une augmentation de 0.8% applicable au 1er mai, la mesure est certes limitée et tardive, mais les coefficients retrouvent leur écart avec le SMIC avant l’augmentation de celui-ci au 1er janvier 2015, dans un contexte où les prévisions d’inflation 2015 sont très faibles. 
Un geste est fait sur la participation de l’employeur à la mutuelle MEUSREC, qui augmente de 5% (de 15.5 € à 16.3 € environ). 
Par ailleurs le seuil 1 du futur accord d’intéressement (acompte) doit être réévalué, de 220 € nets à 240 € nets, et un travail sur l’application de l’accord maintenance doit être effectué.


Sur de telles bases, la CFDT a estimé avoir obtenu des améliorations réelles.

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