Nous avons alerté à plusieurs reprises sur le risque de Maladie Professionnelle au niveau du poste salage, suite à la mise en place d’un nouvel équipement qui devait améliorer les conditions de travail.
En mai nous avons fait passer un questionnaire afin de pouvoir remonter des éléments concrets. Quatre personnes du groupe de compétences ont accepté de répondre, ce qui nous a permis de mettre la direction face à la réalité et face à ses responsabilités : Nous avons envoyé un bilan de ce questionnaire à la direction le 10 juin, et sur la base des déclarations des salariés nous avons indiqué que le risque de maladie professionnelle était important, notamment au niveau de l’épaule des opérateurs. Etant donné l’attente du personnel, et les plaintes, nous avons demandé que soit donnée une vue d’ensemble aux opérateurs, sur un calendrier pour des améliorations sur le poste.
Nous avons remis ce point à l’ordre du jour du CHSCT du 10 septembre, pour discuter de ce point avec le médecin du travail, à qui nous avons communiqué les éléments d’infos que les salariés ont transmis en répondant au questionnaire.
En effet, la réponse de la direction au principal problème rencontré par les salariés, à savoir l’utilisation d’une perche pour le grattage des bacs, est inexistante. Dire qu’on cherche une solution n’est pas une réponse acceptable : En matière de sécurité, l’obligation de la direction n’est pas une obligation de moyens, c’est une obligation de résultat. D’autant qu’il ne s’agit pas d’une machine ancienne, mais d’un équipement tout neuf, pour lequel le cahier des charges spécifiait bien que l’ergonomie du poste était un élément important.
Clairement, la direction n’est pas crédible lorsqu’elle parle de priorité à la sécurité. Ce qui compte, c’est le paraître, la mesure qui ne coûte pas cher, le court terme : mettre des gilets jaunes sur le parking, faire garer les gens dans un sens et pas dans un autre. Effet sur la sécurité : aucun. Les maladies professionnelles sont moins visibles, coûtent moins cher à l’entreprise. Mais la santé des salariés est souvent engagée à plus long terme que dans les cas d’accidents.
Voilà pourquoi le dossier n’avance pas, alors que la CFDT a fait le boulot à la place de l’entreprise pour aller recueillir concrètement le ressenti des salariés sur les effets de la nouvelle machine sur leurs conditions de travail.
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