mercredi 13 février 2013

Lasagnes Findus : les syndicalistes réagissent chez Lur Berri


La coopérative agricole du Pays basque est ciblée dans l'affaire des produits surgelés. Les syndicalistes CFDT de Lur Berri ne se montrent pas étonnés, mais affichent leur indignation

La société Spanghero, détenue à 99 % par la coopérative agricole basque Lur Berri, assure qu'elle n'avait pas connaissance de la nature exacte de la viande achetée auprès de son fournisseur roumain. Lequel répond que les Français savaient. Ou comment l'affaire des lasagnes Findus (théoriquement au boeuf, mais au cheval) n'est pas prête de retomber, tel un soufflet.

Selon Sauveur Bacho secrétaire du syndicat Cfdt de l'Agro-alimentaire du Pays Basque, "les agriculteurs et salariés de Lur Berri sont pour une agriculture locale respectueuse du consommateur". "Dans cette affaire, nous constatons que chacun essaie de renvoyer la responsabilité sur l'autre, poursuit-il. Malheureusement, nous nous trouvons dans la normalité. Car en Europe, la traçabilité n'existe qu'en principe. A force de fermer des abattoirs, on finit par importer une viande dont on ne sait pas vraiment d'où elle vient. Le sigle UE ne donne aucune indication réelle."

"Je ne vois pas comment Lur Berri pourrait éviter d'en subir les conséquences, sur le plan financier (on détient Spanghero à 99 %) ou en matière d'image, ajoute Sauveur Bacho. En théorie, ce sont les agriculteurs qui dirigent Lur Berri. Mais l'expansion de cette coopérative les a dépossédés de cette fonction. Il est temps qu'ils reprennent le contrôle. Ce qui se passe est grave. On peine à comprendre comment il est possible de ne pas contrôler ce que l'on achète. La faute est attribuée par certains à Barthélémy Aguerre (vice-président de Lur Berri et président de Spanghero, Ndlr). Lui, la renvoie sur d'autres. Mais chacun a sa part de responsabilité."

Le syndicaliste de la Cfdt conclut : "Barthélémy Aguerre et moi-même avons ceci de commun que nous voulons savoir qui a commis la faute. Seulement, il se vante d'être agriculteur, mais le système qu'il a contribué à mettre en place ne fait rien pour les agriculteurs, tandis que les salariés de Lur Berri ne sont pas payés plus de 1300 euros, même en fin de carrière... L'affaire de Findus peut concerner sept pays européens. Voilà le problème."

http://www.sudouest.fr

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