Les deux groupes EURIAL et AGRIAL fusionnent leurs activités laitières. Des échanges de participation doivent avoir lieu dès le premier semestre 2013. Eurial doit ensuite absorber la filiale lait FILAE, et Agrial devenir de fait l’un des gros actionnaires de ce nouvel Eurial.
D’un point de vue économique, dans un environnement où Eurial paraissait petit et fragile, cette décision est cohérente :
- Les deux coopératives sont en bonne santé et il ne s’agit pas d’une alliance forcée : c’est donc le bon moment pour créer une dynamique, plutôt que de subir les événements.
- La fusion permet d’acquérir une plus grande crédibilité auprès d’acteurs extérieurs comme les banques, donc de financer plus facilement certains investissements.
- En termes d’activité, le rajout d’un pôle ultra-frais (en plus des activités fromage de chèvre et mozzarella) permet une diversification qui offre également plus de marge de manœuvre.
- Il y a entre ces groupes plus de complémentarités que de doublons, territorialement et en termes d’activités.
Mais un projet aussi important amène évidemment à des interrogations :
- Comment sera gérée l’activité logistique ; sachant qu’Agrial a ses propres plateformes ? La logistique n’étant pas notre point fort, c’est une chance pour Eurial, mais pour les salariés tout dépend comment sera géré ce dossier.
- Comment se développera RIEC, qui est spécialisé dans le bio mais est petit par rapport à l’activité produits frais de FILAE ?
- Comment évoluera le siège social, y a-t-il du personnel de FILAE à accueillir dans le siège du nouvel Eurial (qui reste à Nantes) ?
- Comment évoluera Eurial après cette fusion avec FILAE, et quelle sera la place d’Agrial en tant qu’actionnaire d’Eurial ?
- Enfin, des invitations ont été faites aux coopératives qui souhaiteraient nous rejoindre : Il faut se préparer à l’idée qu’EURIAL peut évoluer énormément dans les années à venir ; ce qui n’est pas en soi une mauvaise nouvelle mais cela appelle à une grande vigilance.
Les représentants CFDT, en Comité Central d’Entreprise du 24 janvier 2013 ont donc émis l’avis suivant :
Avis favorable sur le projet tel que connu aujourd’hui, sous réserve de la connaissance du contenu du protocole d’accord, et d’une information régulière selon les avancées.
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